Haralabos Voulgaris donne sa version : « Quand vous lui serrez la main, vous vous assurez que vos bagues sont toujours là »

Récemment, et après de longues semaines de spéculation, on a appris que Haralabos Voulgaris, alias Bob, n’était finalement plus dans le front office des Dallas Mavericks, où selon un article de The Athletic d’il y a quelques mois, il aurait tiré les ficelles.

Le personnage, ancien parieur professionnels à succès, était l’invité du podcast ESPN Daily, où il en a profité pour tacler à tout va, à commencer par celui qui était en charge des décisions basket, et qui a aussi dû quitter les Mavericks : Donnie Nelson, GM de très longue date.

« Je n’avais pas de relation de travail avec Donnie Nelson », a déclaré Voulgaris à Pablo Torre sur le podcast ESPN Daily. « Il est plus du genre à faire des affaires. Quand vous lui serrez la main, vous vous assurez que vos bagues sont toujours là. »

Selon Bob, l’accomplissement de Donnie Nelson est d’avoir gardé son boulot pendant deux décennies, et que la présence de son père avait bien aidé.

« Est-ce que je pense qu’il dirige l’organisation de façon optimale ? Non. Mais Mark est le GM de toute façon. Mark c’est l’alpha. C’est son équipe. »

Bob est arrivé dans la franchise car Mark Cuban, le propriétaire le voulait. Son rôle était assez obscur, mais en tant que spécialiste des stats avancées, il aurait eu du poids dans les décisions car le proprio avait visiblement confiance en lui et estimait énormément son avis. Bob a confié que Cuban lui avait parlé du job de GM, mais que finalement ça n’avait pas abouti.

Concernant Bob, selon les sources du Dallas Morning News, les données qu’ils fournissait à Rick Carlisle et au coaching staff étaient appréciées. Il déclare même que l’idée de faire de Kristaps Porzingis un leurre durant les playoffs et de l’utiliser derrière la ligne pour écarter le jeu était la sienne.

« Je me disais que comme ils (les Clippers) jouaient de plus en plus petit, il fallait aborder les choses différemment. » Bob

Il a une haute estime de lui et s’est attribué les mérites de certaines décisions prises ces dernières années, a aussi évoqué certaines qui n’ont pas abouti. Il a confirmé avoir pris place dans la war room de la draft et avoir pris les décisions à la place de Nelson, qui a selon lui quitté la salle quand il y est entré. Il a expliqué avoir voulu récupérer Tyrese Haliburton par exemple, et il aurait préféré que Dallas prenne Saddiq Bey plutôt que Josh Green.

De plus il concède en effet qu’il ne faisait pas vraiment l’unanimité.

« Ma personnalité ne sied pas à tout le monde. Je suis très clivant. » Bob

Ca ne passait pas avec Luka Doncic, et il y aurait notamment eu un incident avec le Slovène. The Athltetic décrivait cette scène

Présent avec plus ou moins de régularité sur le banc texan, il ne ferait pas non plus l’unanimité auprès des joueurs, à commencer par Luka Doncic. Il y aurait même eu un incident entre les deux au moins de février lors d’une rencontre face aux Warriors suite à un ballon perdu du Slovène. Ce dernier n’aurait pas apprécié une remarque de parieur, qui lui aurait visiblement demandé de se calmer d’un geste de la main, ce à quoi Doncic aurait répondu par : « Putain, ne me dis pas de me calmer ! »

Mais selon Bob c’est Mark Cuban qui aurait fait signe à Doncic et pas lui. C’est un malentendu, et personne n’a pris sa défense, ce qu’il n’a pas apprécié selon ses dires

« L’idée que je lui dise de se calmer était absurde. Personne n’a eu le courage d’aller le voir et de lui dire que je ne l’avais pas fait. »

Bob explique qu’après la sortie de cet article il a demandé à quitter la franchise, et que Donnie Nelson était déjà sur le départ, car d’après lui, Cuban savait que Nelson était sans doute une des sources de The Athletic.

Enfin il décrit le front office des Mavs, où il y a eu des soucis d’harcèlement sexuel, était une véritable telenovela.