Gino/LaMelo, même combat ? « Il lui a fait perdre en espérance de vie, mais Pop disait qu’il se sentait plus vivant que jamais dans ces moments; Je ressens la même chose »
Un vent de fraîcheur semble flotter sur le parquet lorsqu’il est à la baguette : LaMelo Ball est un artiste. Et comme avec tous les artistes, il faut faire avec le meilleur comme le pire. S’il se mettait à la musique, son album pourrait aisément être intitulé Unapologetic. Maître dans l’art de l’impro et de la création, Ball l’anticonformiste l’est aussi dans celui de garder confiance en toutes circonstances. Ses shoots et ses passes risquées font parfois grincer des dents les puristes.
Whatever.
Une attitude et un flair qui ne sont pas sans rappeler un certain Manu Ginobili à son coach, James Borrego, assistant de Gregg Popovich à San Antonio de 2003 à 2010 puis de 2015 à 2018.
« Je pense souvent à Pop et à la façon dont il a géré Manu, dont il l’a coaché au fil des années. Je m’en sers dans ma manière de coacher Melo. Toutes ces choses qui font de lui un joueur spécial, compétitif, qui gagne, tu dois laisser passer. Tu dois laisser ça faire partie de ton tissu, de ta structure en tant qu’organisation. Cela va déterminer une bonne part de ta culture et de ta façon de jouer. C’est instinctif, compétitif. Et d’une certaine manière, impossible à enseigner.
[…] Il a fait perdre des années d’espérance de vie à Pop, mais Pop disait que dans ces moments, il était plus vivant que jamais. Je ressens la même chose. Je le vois maintenant. Je sens cette relation se développer et grandir après chaque match. J’adore ça. J’aime coacher ce gamin. Je me sens vivant. » James Borrego
Pour Ball, folie et singularité rime aussi avec haut niveau et régularité, alors pourquoi s’en priver. En 8 matchs cette saison, le rookie de l’année 2021 tourne à 20.1 points, 6.1 rebonds, 6.1 passes et 1.6 steal par match pour des Hornets au bilan encourageant (5-3).
via The Ringer