Un retour fracassant pour Rudy Gay : « Il faut être un peu différent, et je suis un peu différent »
Durant l’intersaison le Jazz a décidé de signer le vétéran Rudy Gay pour apporter du scoring en sortie de banc et aider Jordan Clarkson, parfois un peu seul, et aussi parfois sur courant alternatif. Mais suite à une opération au talon, le vétéran, bon avec les Spurs ces dernières saisons, a dû repousser son retour à la compétition. Il avoue que ces derniers mois ont été très difficiles.
« Je vais être honnête, c’est l’intersaison et le début de saison les plus difficiles auxquels j’ai participé, » confie Rudy Gay, qui a pourtant été opéré d’une rupture du tendon d’Achilles. « J’ai 35 ans, je sors d’une opération du pied et j’ai dû réapprendre à marcher. Cela demande beaucoup de dévouement. Il faut être un peu fou, sans compter les blessures, pour jouer dans une ligue aussi longtemps, être capable d’y rester, être capable de courir après des jeunes de 19 ans, être capable de jouer pour différents entraîneurs et dans différents vestiaires. Il faut être un peu différent. Et je suis un peu différent. »
Gay n’avait pas joué depuis le 16 mai, et pour sa première avec le Jazz, dans sa 16ème saison dans la ligue, il a avoué être un peu nerveux. Il a tout de même joué plus qu’on ne le pensait : 18 minutes et 27 secondes. Forcément il a fini un peu cramé, mais juste après la fin du match, il s’est quand même imposé une petite course d’un mile sur tapis roulant…
« C’est difficile de jouer ici en altitude, » explique Rudy Gay au sujet de sa difficulté à finir le match. « Je pense que c’était plus les nerfs qu’autre chose. »
Rien de plus normal de finir fatigué, mais ce qui est le plus impressionnant, c’est sa performance : 20 points, meilleur marqueur des siens, à 7/8 au tir dont 5/6 de loin, 5 rebonds et 2 passes. Il a aussi apporté de la défense, et cette première est très très encourageante.
« Il a joué sans forcer, » explique Quin Snyder. « Il rend le jeu facile en raison des décisions qu’il prend. Il a mis des shoots, mais c’est parce qu’il fait la bonne action. Mettre des shoots, c’est quelque chose qui saute toujours aux yeux, mais les autres choses qu’il a faites pour aider notre équipe, c’est ce qui ressort pour moi. »
Il a tout de même rappelé encore une fois qu’il est un scoreur, comme en second quart où ses 3 tirs à 3-pts ont permis au Jazz de faire un petit break.
« Je me rapproche des 20 000 points, » explique Rudy Gay. « Il y a beaucoup de tirs à 3-pts dans ce total. Je suis humble en général, mais je peux scorer. »
Il ne sortira sans doute pas ce genre d’énormes performances chaque soir, mais il pourrait avoir un rôle capital dans la réussite du Jazz cette année.
Via Deseret News