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Mentorat : chacun sa méthode pour Draymond Green et Andre Iguodala

A respectivement 37 et 31 ans, Andre Iguodala et Draymond Green sont tous deux des vieux briscards de la ligue. Avec 18 saisons pour le premier et 10 pour le second, ils ont assez d’expériences pour former les jeunes pousses des Warriors. Et avec leurs trois bagues de champions décrochées ensemble, leurs multiples sélections All-Star, leurs distinctions de MVP des finales ou de meilleur défenseur de l’année pour ne citer que celles-là, ils ont en plus les arguments pour être écoutés. Ça tombe bien puisqu’ils possèdent pas mal de jeunes joueurs, sur lesquels les Warriors s’appuient actuellement ou s’appuieront dans un futur proche, si tout se passe bien. Parmi elles, Jordan Poole, Jonathan Kuminga, Moses Moody ou encore l’actuel blessé, James Wiseman. Tous sont promis à un bel avenir et Golden State compte bien pouvoir s’appuyer sur eux le plus vite possible. Et pour faire grandir ces jeunes pépites, rien de tel que de les entourer d’Iguodala ou de Green, qui racontait récemment sa relation avec Lavine, lui qui est un adepte du mentorat. Et les deux potes se sont d’ailleurs retrouvés pour parler de cela sur le podcast du numéro 23 des Warriors. Et en tant que vétérans, ils ne laissent rien au hasard et se mettent à la page pour pouvoir se familiariser avec des joueurs vraiment plus jeunes qu’eux. Surtout, ils se servent énormément de leur expérience personnelle pour trouver les bonnes méthodes.

« Je pense que j’ai essayé d’apprendre de toutes les expériences que j’ai eues. J’ai fait quelques erreurs par le passé, et je pense que c’est la chose la plus importante dans tout cela. J’ai des gens autour de moi qui me diront si je me trompe. Mon partenaire de business, Rudy Cline-Thomas, c’est mon gars, mais il n’hésitera pas à me dire « Tu fais plein de conneries, tu n’es pas un leader actuellement. ». Je vais accepter ça et ensuite retourner me demander ce que j’aurais pu faire différemment. Je pense que ça m’aide. Même durant notre période faste entre 2015 et 2019 (avec les Warriors), il y a des choses où je me suis trompé. Je pourrais revenir sur mes pas et la prochaine fois que ces situations arriveront, je saurai comment les gérer. » Andre Iguodala

Alors qu’il faut s’adapter à chaque joueur et que les choses ont changé dans la ligue, Iguodala se met toujours dans la peau de son protégé pour pouvoir adapter ses critiques. Et ce protégé, c’est Jordan Poole, auteur d’une superbe saison pour le moment, avec qui Iguodala a réussi à trouver une certaine proximité pour être de meilleur conseil, et surtout d’être pleinement écouté.

« Jordan Poole était l’un de mes gars préférés. C’est un joueur émotionnel et je l’étais aussi. Donc je vais me mettre à sa place. Il veut gagner et il essaye de faire ses trucs et parfois, vous pouvez lui dire quelque chose et il se peut qu’il ne réagisse pas de la bonne façon. Je dois me regarder lorsque j’avais 22 ans, je réagissais pareil. Je me suis dit, « Ok, mets-toi à sa place. » J’essaye et fais ça de plus en plus, pour qu’à chaque fois,  je vois cela selon mon prisme et qu’ensuite, j’essaye de me mettre à sa place en me demandant, « Comment aimerais-je que mes coéquipiers m’aident dans ces situations ? » La patience possède une part très importante là-dedans, mais au final, tu te rends compte que tu t’entends super bien avec eux. A se dire des trucs comme, « Frère, vraiment je t’aime et t’es vraiment mon gars pour la vie. ». Une fois que vous avez franchi cette barrière, alors ils sont ouverts à toutes sortes de critiques constructives.  » Andre Iguodala

Pour Draymond Green, qui a de son côté choisi Jonathan Kuminga comme petit protégé, il a fallu s’adapter à la différence d’âge. Et il reconnaît qu’il n’avait pas pris les choses par le bon bout au début. Et maintenant qu’il considère Kuminga comme il pourrait considérer son fils, il est bien plus à l’aise avec la situation.

« J’essaye de prendre sur moi pour comprendre comment le diriger. L’une des choses les plus importantes pour moi, que je commence à comprendre, c’est que Jonathan Kuminga n’est pas un de mes pairs, il est plus jeune de 12 ans. J’ai 31 ans, il en a 19, il n’est pas vraiment de mes pairs. L’une des choses que j’essaye de faire avec lui, c’est de le considérer plus comme mon fils que comme mon frère. Ou un petit frère, plutôt qu’un frère avec qui je vais sortir et avec qui j’ai grandi. Plutôt le voir sous cet angle que sous l’angle sous lequel je te vois toi (il parle à Iguodala). La façon dont je vais te dire les choses, je ne pourrais probablement pas lui dire, parce que je ne le dirais pas à DJ ( son fils). « Draymond Green

Mais avec le retour des victoires dans la baie, Green a surtout retrouvé un élément essentiel selon lui, il n’apprend plus à gagner des matchs, mais plutôt à perfectionner leur jeu à ses disciples. Une façon de les faire grandir en tant que joueur en profitant de la réussite collective de l’équipe.

« C’est un ajustement pour moi parce que j’ai 31 ans. Les deux dernières nous avons été salement mauvais. Au lieu d’essayer de mener les gars là où ils doivent aller dans leur carrière, vous essayez juste de leur apprendre à gagner des matchs. Perdre, c’est misérable, et il y a des choses qui se perdent lorsque tu perds. Je commence à comprendre ça avec JK et j’essaye vraiment de lui apprendre tout ce que je peux pour le voir avoir le succès qu’il doit avoir. Ensuite, vous avez un jeune gars comme Moses (Moody), qui est un peu plus mature. Son tempérament est différent. C’est comme s’il avait toujours été dans la ligue, il se comporte un peu différemment. Le contraste est là. » Draymond Green

Avec toute leur expérience, Green et Iguodala sont des mentors dont les jeunes joueurs des Warriors pouvaient difficilement rêver mieux pour les accompagner dans leurs premières années. Et comme le soulève très justement Green, les victoires aident en plus largement, ce qui va un peu à l’encontre des stratégies de tanking qui développent de très bons jeunes joueurs, mais dans un environnement morne et défaitiste la plupart du temps.

Via NBC Sports

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