Besson sans pression
Encore auteur d’un gros match aujourd’hui, Hugo Besson n’en finit plus d’impressionner en NBL où il réalise des débuts tonitruants avec les New Zealand Breakers. Avec 20.3 points, 4.7 rebonds, 1.7 passe et 50% à trois points, il possède pour l’instant des chiffres impressionnants pour un jeune joueur de 20 ans.
Issu d’une famille de basketteur avec son père, son oncle et son grand-père tous basketteurs pros, il a grandi avec la balle orange, qu’il n’a par la suite jamais quittée.
« J’étais au gymnase tous les weekends donc je jouais avec un ballon. J’aimais ça, donc c’est pour ça que j’ai commencé à jouer. Ensuite, j’ai réalisé que je n’étais pas trop mauvais donc j’ai continué. » Hugo Besson
« Ça m’a aidé, mais j’ai juste grandi en aimant jouer. Non pas comme un travail, mais seulement pour le plaisir. J’ai vraiment aimé jouer. Je vois le basket comme un jeu. » Hugo Besson
Le plus frappant avec Besson, c’est sûrement la maturité et l’attitude qu’il possède sur un terrain à 20 ans seulement. Capable de mettre 14 points de suite pour faire revenir son équipe dans le match, de driver avec autorité ou encore de prendre d’énormes shoots dans les fins de match,
« Je ne mets pas trop de pression. Si je fais un mauvais match, je ne vais pas être en colère trop longtemps. Même si je fais un bon match, je ne vais pas dire que je suis le meilleur joueur et que je suis arrivé là où je le voulais. C’est juste un jeu. J’aime vraiment jouer. Je vais rater des shoots, je vais en mettre. Mais je ne vais pas changer de façon de jouer que je fasse un bon ou un mauvais match. » Hugo Besson
« L’année dernière, j’ai vraiment pris du plaisir à jouer. Donc c’est que je recherche en premier. De vraiment profiter de jouer, d’être heureux d’aller au gymnase et j’ai vraiment eu l’impression de pouvoir retrouver ça en Nouvelle-Zélande. » Hugo Besson
Et pour l’instant, les Australiens découvrent eux aussi un joueur qui joue pour le plaisir et avec plaisir (s’il joue pour les NZ Breakers, le championnat se déroule actuellement en Australie)! Et il se montre lui même satisfait de ses débuts, même s’il lui en reste encore à faire.
« Evidemment je suis très satisfait de ma performance, mais c’est juste le début. Je vais devoir avancer et continuer à travailler. Evidemment, je suis très, non pas fier, mais heureux de la façon dont je joue actuellement et je vais faire de mon mieux pour continuer comme ça. » Hugo Besson
Avec 1m91 sous la toise, Besson est plutôt longiligne. Ce qui ne l’empêche pas d’avoir certaines qualités athlétiques très intéressantes. Demandez donc à Zhou Qui, 2m16 ce qu’il en pense, lui qui s’est pris un joli poster ligne de fond, un peu à la surprise générale. Une attitude sans crainte de la part du français qui tient sûrement là aussi de son détachement vis-à-vis du basket qu’il considère simplement comme un jeu.
« Je ne ressens jamais de pression. Comme je l’ai dit, c’est juste un jeu. Donc je ne suis jamais stressé avant un match. Je prends ça comme une opportunité de vraiment me montrer à moi même que je peux jouer dans cette ligue et que je peux être un bon joueur dans cette ligue. » Hugo Besson
Hugo Besson just ended Zhou Qi's NBL career and the season hasn't even started yet` pic.twitter.com/pY7s50w3Nu
— BNZ Breakers (@NZBreakers) November 20, 2021
« Je pense que c’était vraiment, vraiment impressionnant. Toutes les différentes façons qu’il a de scorer. En sortie d’écran, sur pick and roll, en allant au cercle, en obtenant des lancers francs, main droite, main gauche, à mi-distance en step back. C’est un scoreur complet et il a 20 ans. Et je pense qu’il a encore des choses à montrer au niveau de son jeu de passe. C’est excitant. » Jonathan Givony
Si Besson s’épanouit autant pour l’instant, c’est peut-être aussi parce qu’il a eu quelqu’un avec qui s’intégrer plus facilement en la personne d’Ousmane Dieng. Le français, plus jeune que lui de 2 ans (18 ans), est aussi arrivé cette saison du côté des Breakers pour prendre part au programme Next Star mis en place par la NBL. Et même s’ils ne se connaissaient pas du tout en arrivant sur place, les deux compatriotes ont noué une belle relation jusqu’ici.
« Oui évidemment, c’est super cool d’avoir un gars qui vient du même endroit que vous. Vous pouvez parler de plein de choses qu’il va comprendre. Vous allez être sur la même longueur d’onde, donc ça m’aide beaucoup. » Hugo Besson
Et cela leur permet aussi d’avoir des connexions plus simples et donc de ne pas avoir à parler de basket tout le temps. Car s’ils se poussent sur le terrain, en dehors des parquets la tête n’est plus forcément au basket ou à la draft.
« Avec Ousmane on ne parle pas vraiment de la draft ou du basket. On parle de trucs basiques comme le font des amis. On ne parle jamais vraiment de la draft. On se pousse l’un l’autre pour être les meilleurs joueurs que l’on peut et profiter d’être ici, et on verra ce qui se passera ensuite. » Hugo Besson
Alors que son équipe des Breakers a perdu ses quatre premiers matchs et a perdu quelques joueurs sur blessure, Besson ne s’inquiète pas pour autant et continue de garder la tête haute car il est convaincu que son équipe va revenir et que les dynamiques vont s’inverser. Histoire de profiter encore un peu plus de cette année en Nouvelle-Zélande et avec de nouveaux horizons.
« Je veux quitter la Nouvelle-Zélande avec plein de bons souvenirs. Je veux devenir un meilleur joueur, une meilleure personne aussi. Et juste d’avoir le sentiment d’avoir vraiment profité de cette année. Et c’est le principal objectif après celui d’être drafté. » Hugo Besson