La revanche d’Ime Udoka
Les Boston Celtics ont enfin retrouvé les finales NBA, 12 ans après leur titre glané par le « BIG 3 » de Doc Rivers. L’une des franchises les plus mythiques va donc retourner sur la plus grosse scène que le basketball peut offrir. Et pourtant, le chemin pour y accéder n’a pas été de tous repos pour Jayson Tatum et sa bande.
En effet, après 8 saisons sous les ordres de Brad Stevens, l’équipe s’était finalement inclinée dès le premier tour des playoffs 2021 contre le trio de Brooklyn. Une nouvelle déception qui marquait la fin de l’aventure pour le natif d’Indianapolis, du moins en tant que coach, puisque ce dernier à finalement pris la place de Danny Ainge à la tête de la franchise du Massachusetts. Sa première mission était donc de trouver son propre successeur. Qui pouvait être capable d’aider cette jeune équipe talentueuse à franchir un cap et devenir un réel candidat au titre. Lorsque le nom d’Ime Udoka a commencé à circuler, tout le monde se demandait si un coach rookie était vraiment l’homme de la situation pour les Celtics. Le coach et son équipe ont finalement répondu à cette question de la meilleure des manières, sur le terrain. Cela passe d’abord par une solidité défensive qui les a classés premiers dans ce domaine, permettant ainsi à Marcus Smart d’être le premier arrière défenseur de l’année, depuis Gary Payton. L’équipe se repose ensuite sur un jeu collectif où tout le monde se partage le ballon, mais également des individualités qui leur permettent de faire la différence dans les fins de match.
Tout cela est en quelque sorte le résultat du travail d’Ime Udoka. En seulement un an, il aura réussi à transformer les mentalités de ce groupe pour enfin franchir un cap que beaucoup attendaient. Et pourtant, de la même manière que ces joueurs ont bataillés pour trouver une alchimie, le coach a dû se démener pour décrocher sa place dans l’une des 30 franchises NBA. C’est ce qu’il expliquait au micro de Yahoo!Sport.
« La seule chose dont je voulais parler, c’est la frustration de finir en 2ème position plusieurs années consécutives qui m’a vraiment fait mal. Mais si vous m’aviez dit que je devais attendre Boston, et me faire prendre la place par des coachs que j’ai battus, je n’aurais pas hésité une seule seconde. Je suis heureux d’être à Boston. »
Ime Udoka ne s’est pas gêné pour révéler les équipes qui doivent maintenant se mordre les doigts en voyant le travail réalisé cette saison par le coach rookie.
« Vous voulez vraiment que je vous dise ? Detroit, Indiana, Cleveland et je peux continuer la liste. C’était dur, car je me sentais enfin prêt. Mais désormais, je ne peux pas être plus fier que de faire partie d’une institution qui cherche à gagner et à remporter le titre. Tu peux te retrouver dans plein de situations différentes. Il y’a seulement 30 équipes et je comprends cela, mais ne pas être dans une équipe en reconstruction et être dans une franchise ou la pression est forte, je n’échangerais ça pour rien au monde. »
Et pourtant, le coach actuel des Celtics était passé par la meilleure formation de coach NBA, l’école de Gregg Popovich et des Spurs. En effet, Ime Udoka avait pu travailler à San Antonio en tant qu’assistant coach de 2012 à 2019 pour ensuite rejoindre Brett Brown à Philadelphie, pour une année seulement, et enfin, faire de même aux côtés de Steve Nash à Brooklyn. Il a donc su être patient avant d’enfin décrocher ce poste au sein d’une des franchises les plus titrées de la ligue.
« J’ai toujours été confiant quand j’entendais que mon nom commençait à circuler. On avait eu beaucoup de succès grâce à San Antonio. Quand le processus des entretiens a commencé, il y’avait toujours beaucoup d’intérêts donc ce n’était qu’une question de temps. J’ai été finaliste à plusieurs occasions, donc j’ai toujours été persuadé que ce n’était qu’un problème de « fit », de complémentarité. «
Son parcours l’a aidé à construire sa mentalité et sa vision du travail, qu’il tente de transmettre à ses joueurs. C’est ce qu’il expliquait après le match 7.
« Tu essaies donc de t’améliorer, puis tu reçois un retour sur les entretiens que tu as passés, où ils t’expliquent quelles sont tes faiblesses. Mais je pense que pour moi, c’était facile. Ma carrière en tant que joueur, à jouer dans de nombreuses équipes, en tant que role player, qui n’a eu que deux contrats garantis durant toute sa carrière NBA, ça m’a préparé pour ces situations. Il a toujours été question de baisser la tête, de faire les efforts et de trouver le moyen d’y arriver. On ne rejette pas la faute sur quelqu’un ou sur une situation, on trouve juste un moyen de s’en sortir, et c’est vraiment le message que je veux transmettre à l’équipe. »
On verra maintenant si Ime Udoka arrivera à rejoindre la fameuse liste des coachs couronnés dès leur première année. Comme l’avait par exemple fait son futur adversaire en finales NBA, Steve Kerr.
via Yahoo!Sports