Giannis Antetokounmpo : « Après l’entraînement que j’ai vu hier, nous ne sommes pas prêts pour une médaille »
La Grèce a commencé sa préparation pour l’Eurobasket et hier les 4 frères Antetokounmpo ont posé fièrement pour une photo de famille, assez incroyable de retrouver Giannis, Thanasis, Kostas et Alex potentiellement sélectionnés.
« Je suis excité ! Je suis heureux, » a confié Giannis au sujet de la présence de ses 3 frères. « Pour nous, de jouer, s’entraîner et prendre des photos ensemble est un rêve devenu réalité. Ma mère est fière. J’essaie de les aider autant que je peux, mais je ne suis pas leur coach. Je leur dis ce qui est bien et ce qui est mal. Comment apprendre et rendre l’équipe meilleure, car ils sont la prochaine génération. »
Celui que l’on attend surtout à l’Euro c’est Giannis Antetokounmpo. Sa dernière compétition internationale, la coupe du monde 2019, a été un échec. Il en est reparti frustré, incapable de jouer son jeu et de dominer comme il le fait en NBA, notamment en raison de la différence des règles. Il a déjà mis les choses au clair, il ne faut pas s’attendre à ce qu’il joue comme aux Bucks et que l’équipe joue comme aux Bucks autour de lui.
« Je ne suis pas le meilleur joueur du monde. Ne me dites pas que je le suis », a déclaré Antetokounmpo. « L’équipe peut-elle m’aider à jouer comme je le fais aux Bucks ? Mais dans ce cas comment Sloukas va-t-il jouer comme il le faisait à l’Olympiakos ? Comment Papapetrou va-t-il jouer comme il l’a fait au Panathinaikos ? C’est difficile. Je ne peux pas jouer comme je le fais avec Bucks. Il est impossible de donner le même rôle à 11 joueurs. Je jouerai là où l’équipe le souhaite. Nous avons une chance, mais pour être honnête, après l’entraînement que j’ai vu hier, nous ne sommes pas prêts pour une médaille. Mais si nous travaillons pendant trois semaines, nous pouvons être prêts. Nous devons avoir des objectifs réalistes. Et aux Bucks, nous ne visions pas un titre dès le départ. C’est arrivé petit à petit. »
Il y a apparemment du pain sur la planche pour jouer les premiers rôles, ce que la Grèce n’a plus fait depuis bien trop longtemps sur la scène internationale. Quand on parle à Giannis d’objectif de médaille, il calme un peu les ardeurs des médias.
« Ce n’est pas ce que les gens attendent l’important, » a confié Giannis. « C’est ce que le coach et l’équipe attendent. Lors des autres compétitions que nous avons faites, nous ne nous sommes pas qualifiés pour le quart de finale. Mais au bout du compte il faut s’entraîner. À l’heure actuelle, nous ne sommes pas prêts pour une médaille. Nous devons nous entraîner et progresser. Nous devons fixer des objectifs réalistes. C’est comme ça que je fonctionne. Je dois être le meilleur, l’équipe doit être la meilleure pour que nous puissions passer à l’étape suivante, c’est-à-dire nous qualifier pour les quarts de finale. Nous ne pouvons pas penser aux médailles. À chaque fois que nous faisons cette erreur, nous nous faisons botter le cul. Nous avons un des meilleurs coachs en Europe. Nous avons des joueurs qui partiront à la retraite dans quelques années, comme Sloukas et Calathes. Nous avons l’opportunité de construire quelque chose pour les 3 prochaines années. Mais nous devons y aller étape par étape. J’ai remporté un titre et pour y arriver je pensais à comment progresser, à comment rendre mes coéquipiers meilleurs et comment trouver une opportunité de le faire.
Et l’alchimie sera la clé, comme toujours, surtout pour une compétition internationale où la préparation est assez courte.
« Le premier objectif est de devenir une équipe, » a expliqué Giannis. « Il faut d’abord se rencontrer, car chacun est un leader dans sa propre équipe. Je suis un leader à Milwaukee, Sloukas est un no. 1 à l’Olympiakos, et Agravanis l’est aussi à Prometheus. Mais nous devons devenir les meilleurs ensemble. »
La Grèce sera dans le groupe C avec l’Italie, la Croatie, l’Ukraine, l’Estonie et la Grande-Bretagne, un groupe facile sur le papier.
Via Eurohoops