Lonnie Walker, le nouveau steal des Spurs ?
Lonnie Walker IV est originaire de Reading, 5ème ville la plus peuplée de Pennsylvanie et surtout très connue pour son taux élevé de criminalité (16% plus élevé que la moyenne nationale, et 76% concernant les crimes violents). Walker est en passe de s’en sortir grâce au basket, et qui sait ce qu’il serait devenu sans la balle orange. Mais aujourd’hui il n’en n’est plus question, puisque le jeune de 19 ans a été drafté par les Spurs la nuit dernière. Un soulagement pour lui et sa famille.
« Les gens ne comprennent pas d’où je viens » a déclaré Walker aux journalistes à New York. « J’ai parlé à ma mère aujourd’hui, et je lui ai dit que nous n’avions plus à nous inquiéter de se partager un cheeseburger pour le dîner, ni à nous soucier de se partager des Doritos pour le petit-déjeuner. »
Walker a été sélectionné à la 18ème place par les Spurs, ce qui fait de lui le plus haut choix de la franchise texane depuis la draft de 1997, et un certain Tim Duncan. McDonald’s All-American et recrue 5 étoiles à la sortie du lycée, il a choisi Miami pour son cursus universitaire. Il est aussi devenu le premier freshman du programme à passer professionnel. Sa carrière universitaire a débuté avec une blessure au ménisque, un petit ralentissement avant une belle saison récompensée par une présence dans la ACC All-Freshman Team.
« C’est un jeune extrêmement talentueux et mature, à la fois en tant que joueur mais aussi en tant qu’étudiant » déclarait Jim Larranaga (coach de Miami) en avril lorsque Lonnie Walker IV a annoncé sa présence à la draft. « Nous avons une énorme confiance en lui et nous sommes certains qu’il sera un excellent joueur NBA ».
Explosif et très agile, l’arrière impressionnait par ses qualités athlétiques et était donc logiquement attendu dans le Top 15 de la draft. Oublié par les franchises, il a légèrement chuté. Une aubaine pour San Antonio, qui ne s’est pas fait prier pour le sélectionner.
« Nous l’attendions beaucoup plus haut » a déclaré R.C. Buford général manager des Spurs. « C’était très excitant de voir Lonnie (Walker) disponible, lorsque nous devions choisir. »
Les Spurs ont beaucoup observé Lonnie Walker et le connaissent par coeur. Ils savent ce qu’il va leur apporter et ce qu’il va falloir polir pour en faire un grand joueur.
« Nous avons ajouté de la longueur et des qualités athlétiques avec nos deux choix. Walker a joué pour un excellent coach à Miami, Jim Larranga. Il était l’un des leaders de l’équipe. Leur meneur de jeu s’est blessé très tôt dans la saison, il a donc dû prendre beaucoup de responsabilités pour un freshman. Ça ne l’a pas effrayé. Il a bien été coaché, il joue dur, c’est un super athlète et ses qualités offensives continuent d’évoluer. » Buford.
On pourrait se dire qu’avec les derniers choix des Spurs à la draft, que le profil de Lonnie Walker fait un peu allure de répétition. Il n’en est pas question pour le général manager :
« Il ne sera pas un meneur classique. Les jeunes joueurs que nous avons acquis comme Dejounte (Murray), Derrick (White), Kyle (Anderson) et maintenant Lonnie peuvent tous jouer ensemble. À partir de la draft, nous changeons notre effectif. Il fit avec la franchise en tant qu’homme mais aussi en tant que joueur. »
Les Spurs sont aussi fierr d’avoir récupéré un jeune homme mature, responsable qui sait d’où il vient.
« C’est un gamin qui vient d’un environnement difficile. Il a pris en maturité. Il est engagé pour la communauté de Reading. Lonnie est devenu un véritable modèle pour les jeunes enfants de son quartier en difficulté. Il est devenu une source d’inspiration. Il a même écrit une lettre au lycée de son quartier, où parle de la source d’inspiration qu’était les autres étudiants de sa classe. » R.C. Buford.
Pour finir, les Spurs ont peut-être réalisé le bon coup de cette draft 2018 avec Lonnie Walker IV. Un potentiel 3&D qui combinerait défense d’élite, shoot, mensurations et athlétisme. Le tout avec une tête une bien posée et une sacrée coupe de cheveux.
Pour en savoir plus sur Walker
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Le coach de Miami c'est Jim Larranaga (pas Larranga), accessoirement père de Jay Larranaga, AC aux Celtics.
Corrigé, merci !