Paul Pierce : « J’ai combattu la dépression pendant un an »
Fin septembre 2000, alors que Paul Pierce allait entamer un mois plus tard sa troisième saison en NBA, il était poignardé à de multiples reprises au Buzz Club de Boston. Ce jour-là il est passé à quelques centimètres d’y laisser sa vie, mais de façon incroyable le 1er novembre il était en tenue pour démarrer la saison. Une agression qui a forcément laissé des traces, bien plus que ce qu’il l’avait laissé paraître. Il a confié à Jackie MacMullan d‘ESPN, qu’il était tombé en dépression.
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« J’ai été poignardé 11 fois. J’avais le sentiment d’être pris dans une boite, de ne pouvoir aller aucune part. J’ai combattu la dépression pendant un an. La seule chose qui m’a sauvé c’était le basket. » Paul Pierce
Bien après sa sortie de l’hôpital, Paul Pierce est resté nerveux, anxieux et peinait à trouver le sommeil. Les Celtics ont tenté de le convaincre d’aller voir un psychologue mais il a refusé.
« Je me disais : ‘je peux y arriver tout seul.’ Je ne voulais pas que qui que ce soit s’occupe de mes affaires. » Paul Pierce
Cela ne s’est pas arrangé lorsqu’il a ensuite été confronté à la foule et aux espaces publiques
« Je suis devenu vraiment paranoïaque. Je ne voulais aller aucune part. La police est restée devant ma maison pendant des mois. C’était le bordel. Je pense que c’est la raison pour laquelle je suis revenu si vite sur les parquets. Rester à la maison et penser à l’agression ça empirait les choses. Je suis allé à chaque entraînement, je m’asseyais sur le bord pendant des heures, parce que c’est là que je me sentais en sécurité. Je ne voulais pas que ces entraînements prennent fin parce que je devais aller à l’extérieur dans ce monde qui me faisait vraiment peur. Je ne pouvais pas me retrouver près d’une foule de personnes. Quand c’était le cas, je commençais à trembler à l’intérieur. Cela m’a pris des années pour surmonter ça. Quand je rentrais dans quelqu’un ou que quelqu’un me bousculait ou se frottait à moi, je prenais peur. » Paul Pierce
Malgré ça il a réussi une superbe saison sur le plan individuel en tournant à 25.3 points et 6.4 rebonds mais ça n’a pas vraiment fonctionné collectivement pour les C’s, dont le coach Rick Pitino avait quitté le navire à mi-saison.
Avec le recul, Pierce regrette de ne pas avoir saisi la main tendue par les Celtics et avoir cherché de l’aide plus tôt.
« J’aurais dû me confier plus tôt que je ne l’ai fait. Cela me rongeait de l’intérieur. Quand j’ai commencé à en parler à un membre de ma famille, ça m’a aidé. J’ai réalisé ‘j’aurais dû faire ça plutôt.’ Je conseillerais à tout le monde de recevoir l’aide dont il a besoin. Ma dépression était vraiment sérieuse et je ne veux plus jamais ressentir ça. » Paul Pierce