A voir : Les articles NBA à ne pas raterIndiana Pacers - NBAInfos NBAInterviews Basket InfosUne

[Interview] Ian Mahinmi: « Ce n’est que le début »

Propulsé titulaire pour la première fois de sa carrière, Ian Mahinmi joue depuis le début de saison son meilleur basket et il est devenu un élément très important des Pacers. De passage à Milwaukee avec les Bucks, il a répondu à nos questions:

Bonjour Ian et merci de répondre à nos questions. Tu es en train de réaliser la meilleure saison de ta carrière avec toutes tes moyennes en hausse. D’où est-ce que ça vient, le travail estival, la confiance, ton nouveau rôle de titulaire ?

Je pense que c’est l’accumulation de tout ça. La stabilité joue aussi puisque c’est ma 4ème année à Indiana, je suis plus familier avec certains joueurs, certains systèmes et avec le coach. Le travail estival, le fait que je sois titulaire avec plus de responsabilités, plus de minutes, le fait qu’on me donne l’opportunité d’être un leader, l’accumulation de tout ça fait que je réalise la meilleure saison de ma carrière.

Après une saison un peu délicate sur la ligne des lancers francs, tu retrouves une adresse correcte, d’où est-ce que cela vient, la confiance du titulaire a-t-elle un rôle à jouer là-dedans ?

(Rires) Non, à part l’année dernière, je n’ai jamais eu de problème avec les lancers. C’est quelque chose de mental surtout quand tu sais les shooter, c’est la confiance, la répétition, le geste. Cette année, ça se passe mieux même si ça pourrait être encore mieux.

On le souligne peu souvent mais tes statistiques à la passe sont bien en hausse, surtout après avoir reçu le ballon sur pick and roll. Est-ce le fruit d’un travail particulier, l’adaptation au jeu collectif ?

Tu sais, je pense que j’ai toujours été un bon passeur. Je n’ai pas souvent eu l’occasion de le montrer par le passé où j’ai plus souvent été à la finition sans trop avoir la balle dans les mains. C’est vrai que cette année j’ai beaucoup plus la balle et je dois prendre des bonnes décisions. Je progresse, c’est une bonne chose et c’est très important pour moi de rendre mes coéquipiers meilleurs.

Depuis le début de ta carrière, tu as un rôle de role player qui est très précieux mais peu souvent mis en avant, est-ce que ce n’est pas frustrant de ne pas être reconnu à sa juste valeur par le grand public ?

Non, je ne fais pas trop attention à ça. Ce qui m’importe, c’est les quinze gars du vestiaire, les coaches et gagner des matches. Ça fait 9 saisons que je suis dans cette ligue donc pour moi, ce qui est important, ce n’est pas la reconnaissance des gens et du public. Tout ça, c’est secondaire voire vraiment la dernière chose sur la liste des priorités.

Après un début de carrière un peu compliqué, est-ce que tu t’attendais à avoir un rôle d’une telle importance dans une équipe qui joue les playoffs ?

Oui, ça a toujours fait partie de mes objectifs d’être titulaire un jour ou l’autre. Après tout le monde ne peut pas avoir une carrière à la Nicolas Batum ou à la Tony Parker où dès le début, tu es responsabilisé et dans le cinq majeur et donc ta cote monte très vite en flèche. J’ai eu beaucoup de hauts, de bas, des zigzags à droite, à gauche. Mais j’ai toujours travaillé, travaillé, travaillé. Quand l’opportunité s’est offerte à moi, j’ai répondu présent. Cette année, j’ai eu cette opportunité et j’ai la confiance du coaching staff et de mes coéquipiers et c’est le plus important.

Est-ce que tu te vois aller encore plus haut ?

Oui, bien sûr, j’ai encore une marge de progression et je pense que ce n’est que le début. Même dans ma carrière je me sens jeune. Je n’ai pas beaucoup joué mes trois premières années et ce n’est que pendant ma dernière année à San Antonio puis ensuite à Dallas que j’ai commencé vraiment à jouer et avoir des responsabilités. Je me sens encore jeune, je pense que mes meilleurs jours sont devant moi. J’ai 29 ans, j’ai encore beaucoup de basket devant moi.

Tu es en fin de contrat, qu’est-ce que tu vas privilégier à la fin de l’année. La stabilité, la sécurité financière ou un rôle plus important ?

J’aime pas trop parler de la free agency parce que c’est quelque chose que je ne contrôle pas et il reste encore beaucoup de matches. Je me sens bien à Indiana donc pour l’instant, je ne me vois nulle part ailleurs.

Cet été, c’est les Jeux Olympiques, est-ce que tu y penses ? Est-ce que tu en as parlé avec le staff des Bleus ?

Non, je n’en ai parlé à personne et personne ne m’en a parlé. Je n’ai pas été appelé l’année dernière, on verra. Je n’ai rien de mal contre l’Equipe de France, on n’est pas en conflit et je n’ai aucun problème avec ça.

Paul George est de retour cette année à un très haut niveau après sa grave blessure, est-ce que tu t’attendais à le revoir à ce niveau-là ?

Oui bien sûr, je connais Paul très bien, sa mentalité et surtout son éthique de travail. Pour moi c’est assez naturel et je ne suis pas surpris de le revoir à ce niveau.

Tu es très complémentaire avec Myles Turner, est-ce que c’est une relation naturelle ou le fruit d’un travail particulier ?

Je pense que c’est une relation naturelle qui se construit au jour le jour parce qu’on n’a pas beaucoup de matches ensemble. On a seulement commencé à jouer ensemble un ou deux matches avant le all-star break. Il y a des affinités qui se créent petit à petit et on commence à vraiment bien se trouver. C’est encourageant pour la suite.

Propos recueillis par Hugo Givernaud

Envie de vivre la NBA au plus près, partez vivre une expérience inoubliable avec notre agence de voyages Trip Double. C'est par ici !

Hugo Givernaud

Ancien étudiant de Marquette et accrédité en NBA pour basket-infos.com. Aussi sur @BucksFR

Laisser un commentaire