Jerry West défend fermement LeBron James face à la critique

Jerry West, le logo de la NBA, a perdu 8 fois en Finales NBA (il n’a remporté le titre qu’une fois, en 1972, pour un bilan de 1-8). Alors forcément, que LeBron James s’en prenne plein la tronche car il est sur le point de perdre ses 5èmes Finales en 7 tentatives, ça l’attriste un peu.

La négativité qui l’entoure, honnêtement je trouve ça tellement injuste. Enlevez-le de l’équipe et regardez comment elle se débrouille. C’est tout ce qu’il y a à faire. Enlevez-le. Et cela me frustre quand je vois ces joueurs qui ont pratiqué ce sport à un très très haut niveau être critiqués parce que leur équipe n’a pas gagné le titre. Ce mec mène son équipe en finales tous les ans. Il gagne.

Quand il est sur le terrain, ce gars joue. Il joue. Il est engagé. C’est un des joueurs les plus intelligents, si ce n’est le plus intelligent que j’ai vu de ma vie. Sa capacité à trouver les autres sur le terrain, de créer d’énormes actions et pas seulement en attaque. Mentalement, il a 3 temps d’avance sur tout le monde. C’est tellement facile d’être critique aujourd’hui. Mais je l’admire tellement, je veux que vous le sachiez, je l’admire tellement, ok ? Vraiment.

West a rencontré James pour la première fois en marge d’un tournage pour une pub Nike en 2003.

J’étais très impressionné de sa vitesse pour son âge. Il y avait une joie en lui qu’on ne voit pas toujours chez les athlètes. Je pense que si vous regardez dans ses yeux – je dis toujours que vous pouvez parler à certaines personnes sans rien voir dans leurs yeux – avec lui, vous voyez quelque chose.

Il se reconnaît désormais dans la star des Cavs.

Vous faites de votre mieux, vous jouez à votre meilleur niveau et vous n’êtes quand même pas assez bon pour mener votre équipe au titre. Et cela ne dépend pas d’un seul gars, c’est un groupe de personnes.

À l’été 2011, après la défaite du Heat face aux Mavericks (il est alors à 0-2), James a reçu des conseils de West mais aussi Isiah Thomas.

Je lui ai parlé. Je lui ai parlé personnellement de ça. Et j’ai dit ‘Mon dieu, tu penses que tu es frustré ? Ca te ferait quoi de vivre ça 8 fois ?’ Je lui ai dit que j’avais voulu abandonné. J’étais tellement furieux, frustré. Aller en Finales c’est le frisson ultime. Au final, l’équipe qui perd ne sera pas contente et toutes les questions et toutes les critiques vont se diriger vers chaque personne impliquée. Chacune.

En vacances à Hawaï avec sa famille en juillet 2015 après la défaite contre les Warriors, il tombe sur Bob Myers, le GM l’équipe (longtemps agent avant de rejoindre les Warriors en 2011, il a également été ailier à UCLA) qui venait de le priver d’un 3ème titre…

On a un peu parlé. C’était sympa d’entendre son point de vue. Je le respecte. Le fait qu’il ait été à ce niveau tellement de fois alors que j’ai pu voir à quel point c’était dur de ma position, de le faire chaque année… C’est incroyable. Certaines personnes n’accordent pas assez de valeur à ça. Mais c’est leur choix, nous vivons dans un monde où chacun a son opinion. Bob Myers

via ESPN