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Avec sa Team USA du pauvre, Jeff Van Gundy va tout faire « pour ne pas merder »

Jeff Van Gundy aura cet été et cet hiver la lourde mission de faire en sorte que les États-Unis se qualifient avec une équipe C pour la prochaine Coupe du Monde qui se jouera en Chine dans 2 ans. Les éliminatoires se jouant sur plusieurs fenêtres en plein dans la saison NBA (novembre puis février plus 2 matchs en juin et juillet), Gregg Popovich (successeur de Coach K) et les stars de Team USA ne seront ainsi pas disponibles.

À Montevideo pour la FIBA AmeriCup 2017, Van Gundy s’apprête à faire ses débuts sur un banc FIBA après 10 ans d’absence dans le coaching (il a coaché les Knicks de 1996 à 2001 et les Rockets de 2003 à 2007). L’équipe se trouve dans le groupe C avec le Panama, la République Dominicaine et l’Uruguay, pays hôte.

« Regardez-le, regardez Batista. Personne n’utilise plus le post-up, mais lui si. Regardez-ça, à chaque fois. À chaque fois il drive, spin et feinte pour avancer. Encore et encore. C’est notre deuxième match du tournoi : l’Uruguay en Uruguay. Quand je vais me coucher, je pense à Estaban Batista » Jeff Van Gundy

Alors pour éviter la déconvenue, celui qui a préféré rester commentateur sur ESPN plutôt que d’accepter un nouveau job de coach qui l’aurait éloigné de sa famille à Houston s’est plongé dans les bouquins. Et il a regardé les 50 défaites de Team USA depuis 1990, du plus bas au plus haut niveau.

« Je me suis dit t’as intérêt à ne pas merder et à être prêt » Jeff Van Gundy

En carrière, Van Gundy, 55 ans, a totalisé 430 victoires pour 318 défaites. Il a également remporté 44 matchs de playoffs. Malgré son absence d’une décennie, il reste l’un des plus respectés de sa profession.

« Ne sous-estimez pas combien ces équipes pensent que nous sommes vulnérables actuellement. Ça commence par moi. Voilà ce qu’ils pensent : ‘Ce clown n’a pas coaché depuis 10 ans, n’a jamais coaché un match FIBA. Et ils vont lui faire confiance ?’. Ces équipes voient cette vulnérabilité et on doit simplement être prêts. Il faut qu’on joue vraiment, vraiment dur et qu’on se fasse des passes. Voyons où cela nous mène » Jeff Van Gundy

Il n’a pas hésité une seconde à accepter la proposition.

« Quand ils m’ont appelé, quelqu’un d’USA Basketball a commencé à m’expliquer ce que cela pourrait représenter pour moi. Je l’ai arrêté tout de suite en lui disant que j’allais avoir l’occasion de représenter mon pays. J’ai grandi en rêvant de faire les Jeux olympiques quand je jouais » Jeff Van Gundy

Mais ces années sans coacher ne seront pas un avantage selon lui.

« Je dois plus me repasser les choses. J’ai senti que certaines choses m’échappaient. Ça me prend un peu de temps de réussir à vraiment voir les 10 joueurs sur le terrain en même temps à nouveau. C’est pour ça que je n’étais jamais pensé qu’on était un meilleur coach après quelques années sans coacher. Vous progressez dans ce que vous faites en le faisant » Jeff Van Gundy

Dans le roster de l’équipe (à retrouver intégralement ici) certains noms connus (Kendall Marshall, Marshall Plumlee), d’autres moins voire pas du tout (Billy Baron, Reggie Hearn).

« Ce n’est pas parce que vous ne connaissez pas leurs noms que dans certains cas ce ne sont pas des joueurs exceptionnels. Mais plus important encore, ces gars ont un esprit de compétition différent. Vous ne pouvez pas tenir dans un match FIBA si vous n’avez pas un super esprit de compétition. Vous allez vous faire briser dans tous les sens du terme. Donc il vaut mieux être prêt. Il faut accepter les contacts, sans s’arrêter pour fixer l’arbitre, parce que c’est comme ça qu’on perd. Si vous pensez que ça va se passer comme dans un match de saison régulière de G-League, ces gars qui ont une telle passion et une telle intensité vont vous faire manger tellement fort que vous serez incapable de dire ce qui vient de vous frapper » Jeff Van Gundy

Premier rendez-vous lundi contre le Panama pour Van Gundy et Team USA, qui joueront ensuite l’Uruguay mardi et la République Dominicaine mercredi.

Retrouvez les premiers résultats de la compétition (qui reste avant tout une manière de préparer les qualifications de la Coupe du Monde) ici.

via ESPN

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