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Tony Parker Sr. : « Pour quelqu’un qui cherchait juste à avoir du de temps de jeu, il s’en est plutôt bien sorti »

Pas surpris car il savait que la décision ne tarderait pas, Tony Parker Sr. a reçu un appel de Charles Paul (le père de Chris Paul, les deux hommes sont proches) lundi matin alors qu’il conduisait dans les rues de Chicago, sa ville natale. Sujet de la conversation ? L’annonce officielle du départ à la retraite de son fils Tony, après 18 ans de carrière en NBA.

« C’était la bonne décision pour lui. Et le bon moment je pense. Et il n’aurait pas pu choisir un meilleur moment de le faire par rapport à ses activités parallèles. » Tony Parker Sr.

Peu de temps après, il a lu l’article de Marc J. Spears (The Undefeated) – à qui Parker avait décidé de confier l’exclusivité -pour y voir comment il expliquait son choix. Un passage en particulier l’a interpellé : « Le basket c’est pour les jeunes. C’est pour ça que j’ai très vite compris qu’une fois le moment venu (de prendre sa retraite), je n’aurai aucun problème avec ça. »

« J’ai trouvé ça bien qu’il dise ça parce que c’est effectivement un sport de jeunes. Les joueurs qui ont déjà fait leurs preuves durant leur carrière n’ont absolument pas besoin de pousser trop loin parce que tu ne seras jamais le même joueur. Tu n’as pas envie de partir sur une blessure ou comme quelqu’un qui n’a plus le niveau. Quand tu joues contre des gars qui ont 10, 15 ans de moins que toi, ça peut aussi t’aider à prendre ta décision.

[…] Je suis simplement extrêmement fier de lui. Il s’est bien comporté face à toutes les choses négatives ou positives qui sont venues à lui. Rester dans une franchise comme les Spurs pendant 17 ans, ça n’arrive pas à tous les athlètes professionnels. Pour quelqu’un qui cherchait juste à avoir du de temps de jeu, il s’en est plutôt bien sorti. » Tony Parker Sr.

Lorsqu’il songe à la carrière de son fils, né à Bruges lorsqu’il y jouait en 1982, Parker Sr. pense à trois grands moments. D’abord la victoire à l’Euro juniors en 2000, puis la draft en 28ème position l’année suivante et enfin sa première titularisation (devant Antonio Daniels, transféré la saison suivante), le 6 novembre 2001 contre Orlando (12 points à 2/9 aux tirs et 7/9 aux lancers-francs), 3 rebonds, 4 passes, 2 interceptions et 1 contre en 32 minutes). Une position qu’il n’a ensuite plus quittée pendant 16 ans.

« Il avait une excellente relation avec AD quand il était là-bas. À l’époque les joueurs européens n’avaient pas le respect qu’ils ont aujourd’hui, en tant que jeune joueur de 19 ans venant d’Europe, c’était dur. Et le poste de meneur de jeu est l’un des plus difficiles à jouer en NBA. » Tony Parker Sr.

« J’ai vu son potentiel quand il est arrivé. Il était jeune et inexpérimenté mais il était très talentueux, très rapide et très bon. Il posait sans cesse des questions. Aujourd’hui tu peux facilement voir des gars pour qui tout tourne autour d’eux, mais lui n’était pas comme ça du tout. Il voulait savoir ce qu’impliquait le fait d’être en NBA, il voulait apprendre par l’expérience. C’est pour ça qu’il a eu tout ce succès si longtemps. » Antonio Daniels

Daniels se souvient d’un gamin assez solide pour encaisser les coups, sur ou en dehors du terrain.

« Ce que j’ai toujours respecté chez Tony c’est que même vers la fin de sa carrière, il a toujours accepté le coaching, même quand c’était dur parfois venant de Pop, il a toujours encaissé, il est toujours resté pro, il a toujours fait son boulot. C’est fou ce que vous pouvez apprendre simplement en écoutant et en vous laissant coacher. Vous pouvez avoir tout le talent du monde, toute la vitesse du monde, toute l’agilité du monde, mais sans écouter et sans être coachable, Tony Parker ne serait pas où il est aujourd’hui. Un talent très spécial, extrêmement costaud, je ne pense pas qu’il soit suffisamment salué pour son mental d’acier. » Antonio Daniels

Seul regret pour lui, ne pas l’avoir vu jouer sa dernière saison à San Antonio.

« Comme Manu (Ginobili) et Tim (Duncan) l’ont fait, Tony aurait dû prendre sa retraite ici aussi. Il le mérite. » Antonio Daniels

via The Athletic

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