Brett Brown sur Tony Parker : « Vous imaginez qu’un meneur de 1m88 a été leader de la NBA en points dans la raquette ? »
L’événement de ce début de semaine en NBA c’était le retrait de maillot de Tony Parker lundi soir. Un événement forcément très suivi par les fans français, couronnement d’une magnifique carrière aux Spurs et qui vient définitivement refermer le chapitre du big 3. Brett Brown, qui a été pendant 12 aux Spurs avec Tony Parker a évoqué cet accomplissement à notre micro.
« Vous imaginez qu’un meneur de 1m88 a été leader de la NBA en points dans la raquette ? Il avait cette vitesse en contre-attaque il pouvait aller à 60% de sa vitesse, puis passer à 20% et ensuite retourner à 100%. Il avait le contrôle sur sa vitesse. Je me rappelle du moment où il est arrivé. On lui a donné la balle dans une équipe où il y avait David Robinson et Tim Duncan, c’est un gamin français de 19 ans et on lui dit : « Tu es le meneur, mènes cette équipe ! ». C’était une situation incroyable, une opportunité, des responsabilités, appelez ça comme vous voulez. Et Pop l’a vraiment coaché durement. Il l’a fait manger la poussière. Et pour moi, voir les photos de Timmy, Tony et Manu, et particulièrement en célébrant l’histoire de chacun. Et de regarder comme cela est rare dans le sport professionnel avec ces gars qui peuvent jouer pour une longue durée, avoir cette longévité et produire ces succès. Je suis fier de lui, son maillot est retiré. J’ai passé 12 années avec lui, c’est un de mes amis. J’ai également coaché contre lui plusieurs fois lors des Jeux Olympiques, en FIBA. Je l’ai vu sur différentes facettes en dehors de la NBA. Je lui souhaite bonne chance, je suis fier de lui et il le mérite complètement. » Brett Brown
Même pour ceux de la nouvelle génération qui l’ont peu côtoyé, le Français a marqué les esprits
« J’ai grandi en regardant Tony Parker jouer, gagner des titres à San Antonio. Il a été l’un des plus rapides, des plus techniques que la NBA a connu pour un moment. Je pense que c’est le premier joueur qui a réellement commencé à utiliser le floater. Je pense qu’il a été un des meilleurs à utiliser ce tir. C’est un shoot difficile à maîtriser. Je me rappelle quand j’étais jeune, j’essayais de le copier, mais je n’arrivais pas. C’était trop dur (rire). C’est comme s’il tirait au ralenti, je me rappelle regarder ça avec admiration. » Josh Richardson
Propos recueillis à Philadelphie par Jean Bideau