John Wall n’aime pas le nouveau style de jeu des Rockets
Du côté de Houston, tout va mal, très mal. Comment pourrait-on dire le contraire de toute façon, en voyant que l’équipe est sur neuf échecs consécutifs ? Hier, dans la défaite 112 à 96 face à des Cavs pourtant peu inspirés, ce qu’ils ont montré n’était pas loin d’être lamentable en attaque comme en défense. Les absences, les errements, les mauvais choix, les pertes de balles… Tout semblait s’enchaîner hier pour ces Rockets qui en plus, ne se battaient pas au rebond (55 à 33 pour Cleveland dans ce secteur).
Le manque de taille peut expliquer pas mal de choses avec un Christian Wood blessé et un DeMarcus Cousins tout juste coupé. Justin Patton ne va pas jouer 48 minutes par rencontre, tandis que PJ Tucker par la force des choses, retrouve le poste de pivot du dispositif small-ball que Mike D’Antoni appréciait tant. Après avoir abandonné le small ball, les Rockets y reviennent, le souci, c’est que l’effectif a changé et que certains des nouveaux éléments comme John Wall ne semblent pas particulièrement à l’aise dans ce système imposé.
Pour être honnête, je n’aime pas vraiment le small-ball car j’ai besoin d’un grand qui peut finir pour pouvoir jouer en pick-and-roll. C’est difficile. Je suis un joueur qui aime passer la balle. J’ai l’habitude de trouver les grands sur pick-and-roll. Il me suffirait juste d’avoir un coéquipier qui puisse être une menace sur les passes lobées. En vrai, je n’en avais jamais vraiment fréquenté avant de jouer avec C-Wood. Avoir un grand à qui vous pouvez envoyer la balle afin qu’il finisse rend tout simplement votre attaque plus dynamique. Il y a besoin d’une présence dans la peinture. C’est pour ça, je pense, que nous sommes en difficulté parfois. Nous sommes là, à nous battre autant qu’on peut, nous essayons de prendre des rebonds, mais c’est bien plus difficile que si nous avions un 7-footer. » John Wall
Difficile de dire que Wall à tort quand l’on voit l’importance que des joueurs comme Rudy Gobert, Joel Embiid ou Anthony Davis ont dans les top teams de la ligue. De plus, vu que personne n’attire les défenses dans la peinture, les adversaires peuvent fermer le périmètre et les positions de tirs sont bien plus difficiles pour les shooteurs. Pourtant, Victor Oladipo semble moins incisif que Wall concernant le système des Rockets. Pour lui, c’est avant tout une question de travail et d’adaptation.
C’est la première fois que je joue dans un dispositif small-ball donc ça demande des ajustements. Au final, nous devons travailler et faire avec ce que l’on a. évidemment, parfois c’est difficile, mais il y a d’autres fois où ça fonctionne à peu près. Quand la second unit a joué en small-ball, elle nous a ramenés dans le match. C’est trop facile de critiquer notre système. C’est trop facile de se lamenter. Bien sûr, comme John, j’ai l’habitude de jouer avec des grands. Mais maintenant nous devons travailler à partir de ce que nous possédons. Nous devons trouver un moyen de gagner. Nous d’allons pas nous lever demain et avoir un pivot prêt à jouer pour le prochain match. Nous devons juste trouver des solutions pour battre Toronto avec ce que nous possédons. » Victor Oladipo
Oladipo n’a pas tort, mais quoi qu’il en soit, la situation actuelle des Rockets parait très, très compliquée. À voir si vendredi, l’équipe réussira à profiter du fait qu’avec Pascal Siakam au poste 5, Toronto évolue aussi dans un dispositif small-ball actuellement.
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