Brooklyn Nets - NBADossiers

Intersaison 2013: focus sur les Brooklyn Nets

Les playoffs battent leur plein, mais l’intersaison a déjà commencé pour les équipes éliminées, qui sont déjà tournées vers l’année prochaine. Choix de draft, gestion de la masse salariale, carences de l’effectif, … les dossiers sont nombreux pour les GM. On vous propose donc de se mettre à leur place en faisant un point sur la situation salariale de chaque équipe, et les conséquences possibles sur le recrutement à venir cet été. Après les franchises éliminées en saison régulière, place aux vaincus du premier tour: aujourd’hui, les Nets.

 

Le monde des finances NBA étant un univers pour le moins complexe, voici une petite explication des termes utilisés:

RFA: Restricted Free Agent. Se dit d’un joueur arrivant en fin de contrat, mais dont l’équipe peut s’aligner sur n’importe quelle offre. Dans la grande majorité, ce statut concerne les joueurs arrivés au terme de leur contrat rookie (soit à la fin de leur 4e année). C’était le cas, par exemple, de Nicolas Batum: Minnesota lui avait offert un gros contrat, sur lequel Portland s’est aligné, ce qui a obligé le Français à rester.

UFA: Unrestricted Free Agent. Joueur en fin de contrat sans aucune restriction: il peut signer où il le souhaite.

Player Option: il s’agit d’une clause présente dans certains contrats, permettant à un joueur de mettre fin à son contrat avant son terme. Par exemple, Monta Ellis a encore un an de contrat à Milwaukee, mais peut décider d’y renoncer pour tester le marché, devenant ainsi UFA.

Contrat non-garanti: la majorité des contrats NBA est garantie, ce qui signifie qu’une équipe qui déciderait de couper un joueur continuerait à voir son contrat peser dans la masse salariale. Mais certains contrats possèdent une ou deux années non-garanties, ou alors de manière partielle. Contrairement à la Player Option, c’est dans ce cas là l’équipe qui a la liberté de mettre un terme au contrat.

Rappelons par ailleurs que la NBA fonctionne selon un système de limitation salariale: le salary cap est depuis quelques saisons fixes autour de 58 M, c’est la valeur que nous prendrons en compte. Une équipe ne peut recruter un free agent d’une autre équipe qu’en restant en-dessous de cette limite. Par exemple, une équipe voulant recruter Al Jefferson et ayant une masse salariale de 49 M ne pourrait offrir plus de 9M au joueur, ce qui l’inciterait sans doute à aller voir ailleurs.

En revanche, toute une série d’exceptions permettent à une équipe de resigner ses propres joueurs, ce qui explique que la plupart des équipes soient au-dessus du salary cap. Dans le cas d’Al Jefferson, Utah pourrait ainsi le resigner en dépassant la barre des 58M.

 

Brooklyn Nets (49-33)

Avec un proprio richissime, un nouveau nom et une nouvelle salle, les Nets avaient de grosses ambitions cette année. Elles se sont fracassées sur le courage des Bulls, un échec qui suscite pas mal de questions. Car Mikhaïl Prokhorov avait sorti le chéquier à tout va pour construire un effectif compétitif, et la franchise se retrouve un peu bloquée financièrement. Dans l’état actuel, l’équipe a-t-elle le potentiel pour viser le titre? C’est ce que devra décider le GM Billy King cet été.

Situation salariale

Masse salariale cette année : 83,1 M.

UFA: Jerry Stackhouse, Keith Bogans, Andray Blatche

RFA: –

Player option: CJ Watson

Contrat non-garanti: Kris Joseph

Contrat garanti: Joe Johnson, Deron Williams, Kris Humphries, Gerald Wallace, Brook Lopez, Reggie Evans, MarShon Brooks, Mirza Teletovic, Tornike Shengelia, Tyshawn Taylor

C’est peu de dire que les Nets n’ont guère de marge pour l’an prochain: ils ont déjà 86,6 M de contrats garantis! La faute évidemment aux énormes contrats de Johnson et Williams, mais aussi à ceux de Lopez,, Humphries et Wallace, qui dépassent tous les 10 M par saison… Brooklyn a tout simplement un 5 majeur (même si Humphries en a sauté) à 78 M l’année, ce qui est un peu cher pour son rendement. L’autre problème est qu’à part Humphries, tous ces contrats courent jusqu’en 2016. Aucune flexibilité, donc.

L’avantage est que Brooklyn a déjà un effectif quasi-complet, et n’a pas à recruter de manière forcenée, avec 12 joueurs possiblement sous contrat. Seul CJ Watson a la possibilité de faire jouer son option et de quitter le club pour récupérer un contrat plus long et plus important, ce qui est tout à fait probable. Quant à Kris Joseph, son salaire (800 000 $) ne pèse rien dans les caisses, il est donc envisageable qu’il reste. Même si ces deux-là partaient, cela ne changerait rien à la situation financière des Nets, qui resteraient au-dessus de la luxury tax (70 M). Ce qui laisse comme possibilité pour recruter la mini Mid Level Exception (3 M) et les contrats minimums. Pas de quoi drastiquement améliorer l’équipe…

Qui garder?

On peut penser que l’effectif présent aura une seconde chance, justement parce que certains joueurs semblent surpayés, et que personne ne voudra les récupérer dans un échange. On imagine néanmoins que Billy King va tenter de se débarrasser de Kris Humphries, plus ou moins déjà écarté de l’équipe et qui touchera 12 M l’an prochain, et de récupérer une contrepartie intéressante.

Concernant le banc, on risque de voir disparaître Jerry Stackhouse et Keith Bogans, pas assez productifs pour être conservés. Andray Blatche, signé au minimum, devrait également partir pour récupérer un meilleur contrat ailleurs, dans la lancée de sa bonne saison. Idem pour CJ Watson, qui, comme dit plus haut, devrait avoir envie d’assurer ses arrières. Quant aux trois contrats minimums de Shengelia, Taylor et Joseph, ils sont une aubaine pour une équipe qui manque à ce point de souplesse financière.

Roster possible:

PG: Williams, Taylor

SG: Johnson, Brooks

SF: Wallace, Joseph, Shengelia

PF: Evans, Teletovic

C: Lopez

Qui recruter?

Les Nets ont le 22e choix de la draft, et auront plutôt intérêt à bien choisir: vu leur peu de possibilités pour améliorer l’équipe, un bon rookie serait un apport précieux. Pas mal de mock drafts envoient à Brooklyn le Russe Serguey Karasev, un ailier shooteur qui apporterait une menace offensive extérieure intéressante. On peut aussi penser que King cherchera un back-up à Brook Lopez, dans la probable éventualité d’un départ d’Andray Blatche. Un pivot défensif comme Gorgui Dieng, s’il n’a pas encore été choisi, ou Jeff Withey pourrait être intéressant.

Les changements majeurs de l’effectif, s’il y en a, ont des chances de passer par un échange de Kris Humphries, éventuellement accompagné de MarShon Brooks, en qui personne au club ne semble avoir une confiance démesurée. Pour récupérer qui? Difficile à dire, mais les playoffs de Brooklyn ont montré une chose: avec Wallace et Evans dans le 5 majeur, l’équipe a beaucoup de mal offensivement, et facilite les choses à ses adversaires. Une idée de trade serait de tenter de récupérer un ailier-fort plus offensif que Reggie Evans (ce qui n’est pas compliqué, vu que ce bon Reggie met un panier aussi souvent que Biedrins un lancer-franc), comme Carlos Boozer par exemple. Ce dernier n’est pas indispensable aux Bulls, et retrouverait ainsi Deron Williams, son compère du Jazz. Autre solution, assez risquée, tenter le coup Andrea Bargnani. Mais les Nets n’ont pas non plus vocation à être un réservoir à joueurs surpayés…

Pour ce qui est de la free agency, les moyens seront, comme nous l’avons vu, extrêmement limités. Si Watson et Blatche s’en vont, la priorité de Billy King devrait être de trouver de bons back-ups à la mène et au poste 5, en allant chercher des joueurs qui ne soient pas trop gourmands financièrement. Pas de Jarrett Jack au poste 1 donc, mais pourquoi pas un Aaron Brooks? Côté pivots, des Greg Stiemsma ou Chris Andersen seraient plutôt des bonnes pioches.

 

Conclusion

Analyser la situation financière des Nets va assez vite: tout est bloqué, et pour un moment! A moins d’un énorme trade, les seuls moyens d’améliorer l’effectif seront donc un échange d’Humphries, une draft intelligente et une free agency minimale. Conclusion logique d’une intersaison 2012 risquée, où les Nets ont sans doute surpayé certains joueurs pour être compétitifs dès leur arrivée à Brooklyn. Il faut bien sûr laisser une seconde chance à cet effectif, qui pourrait progresser au contact d’un nouveau coach. C’est à espérer pour les Nets, qui n’ont de toute façon pas vraiment le choix.

 

Les focus précédents:

Charlotte Bobcats

Orlando Magic

Cleveland Cavaliers

Phoenix Suns

New Orleans Pelicans

Sacramento Kings

Washington Wizards

Detroit Pistons

Minnesota Timberwolves

Portland TrailBlazers

Toronto Raptors

Philadelphia Sixers

Dallas Mavericks

Utah Jazz

Milwaukee Bucks

Boston Celtics

Atlanta Hawks

Houston Rockets

Los Angeles Lakers

3 réflexions sur “Intersaison 2013: focus sur les Brooklyn Nets

  • JoachimCelts

    Je sais que c'est sûrement beaucoup de travail mais ferait vous de nouveau ces focus après que la draft et des trades aient eu lieu?

  • Rapha

    Faire un article sur chaque équipe ça va être un peu compliqué je pense, mais j'essayerai peut-être de faire un point sur les besoins de chaque équipe après la draft, on verra!

  • JoachimCelts

    Ok merci^^ Même juste un article global après la draft pour nous informer des changements les plus importants c'est déjà suffisant^^

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