Combien les stars NBA gagnent-elles réellement ?
Il y a deux ans, le salary cap a explosé en NBA, passant de 70 millions de dollars en 2015 à 99 millions en 2017. Logiquement, les salaires ont suivi le même chemin. Si le contrat de Mike Conley (153 millions sur 5 ans soit 30.6 millions par an) signé l’été dernier a choqué beaucoup de monde (record à l’époque), cet été certains ont signé de plus gros contrats comme Stephen Curry, Blake Griffin, Paul Millsap… Même les joueurs moyens en profitent (coucou Mason Plumlee). On a dressé ce weekend le Top 50 des plus gros salaires de la saison mais il faut savoir qu’il s’agit ici des sommes brutes et non pas celles que toucheront réellement les joueurs.
ESPN a publié leur salaires nets en prenant en compte toutes les taxes. Il faut tout d’abord savoir que les joueurs ne sont pas égaux en termes d’impôts sur le revenu (federal taxes) et taxes (city/state taxes) puisqu’ils sont soumis à la législation de l’Etat, voire de la ville où ils jouent. Et d’un Etat à l’autre l’écart peut être énorme. La Californie par exemple, récupère plus de 10% du salaire de Stephen Curry alors qu’au Texas, où joue notamment James Harden, cette taxe est aux alentours de 2%. Voici un aperçu de ces différences :
Il existe même des taxes, appelées les Jock Taxes, que paient les joueurs lorsqu’ils se déplacent dans certains Etats et certaines villes. Il y a également les cotisations pour la retraite (401K, avec un montant maximum de 18 000$) qui sont à déduire, tout comme la part de l’agent du joueur (environ 3%).
Les notions de shortfall et d’escrow en lien avec le partage des revenus entre la ligue et les joueurs entrent également en jeu. La NBA et les joueurs doivent se partager à parts égales les revenus générés par la ligue, revenus estimés chaque année, et qui ne tombent jamais juste. Si la ligue gagne plus d’argent que prévu, il y a ce qu’on appelle un « shortfall », c’est-à-dire que l’ensemble des propriétaires reverse ce manque sous forme de chèque au syndicat des joueurs qui redistribue ensuite l’argent aux intéressés. Pour en savoir plus sur ces notions complexes de shortfall et escrow, rendez-vous ici sur cet article d’Antoine Tartrou
On remarque qu’au final, après avoir déduit toutes les dépenses et impôts, les joueurs ne touchent qu’environ 50% de leur salaire. Voici les détails pour chaque joueur :
Récapitulatif :
Ce serait cool de savoir ce que ça donne avec les contrats publicitaires
Je comprends pas tous les montants de shortfall indiqués dans cet article, il y a un mois vous annonciez $353k pour chaque joueur ayant été dans un roster pendant au moins 41 matchs de saison régulière : http://basket-infos.com/2017/08/03/tous-les-joueu…
Et toujours par rapport à cet article, pourquoi Curry touche 177k de shortfall alors qu'il a été dans un roster + de 40 matches?
J'ai aussi lu l'article de 2015 que vous suggériez de lire, mais il n'évoque que très brièvement la notion d'escrow, et j'ai dû mal à comprendre pourquoi l'escrow 17-18 est si élevé en négatif.
Merci en tout cas d'évoquer ces sujets, ô combien important pour comprendre le raisonnement des GMs mais aussi des plus grands joueurs pour choisir l'été où il vaut mieux être FA.
Si quelqu'un a un article récent et bien fait qui résume tous ces points, je suis preneur (français ou anglais).
C'est un très bon article pour les mecs croyant que les USA c'était gratos pas d’impôts !
Y a plus d'imposition qu'en France dans certains coins faut pas croire.