Les recrues des Rockets se sont très vite adaptées; Mike D’Antoni : « Ils n’ont pas à se rappeler de systèmes »
Dans leur volonté de proposer un basket ultra-small ball, les Houston Rockets ont recruté une palanquée d’ailiers polyvalents capables de jouer sur plusieurs postes (Robert Covington, Jeff Green, Thabo Sefolosha…). Et de manière assez impressionnante, tous ces joueurs se sont parfaitement intégrés au système de Mike D’Antoni. Derrière cette réussite, il y a une explication très simple : peu de systèmes de jeu (les Rockets en appellent une douzaine par match, contre 25 en moyenne pour les autres équipes) et cela leur permet de laisser les joueurs suivre leur sens du jeu plutôt qu’essayer de se rappeler du playbook.
« Pour moi, avec ce style de jeu, j’étais à l’aise avec les gars en entrant sur le terrain, je comprenais les schémas de jeu. Je suis très familier avec tout ça, ça rend la transition plus facile. Vous connaissez les schémas, où l’attention des défenseurs sera attirée… Il suffit d’être au bon endroit au bon moment. » Robert Covington.
La logique de Mike D’Antoni, c’est que les adversaires ne peuvent pas anticiper les déplacements des Rockets, étant donné que même eux ne savent pas à quoi s’attendre avant que l’action soit jouée.
« Ils n’ont pas à se rappeler de systèmes. Ils ne réfléchissent pas, ils savent juste, plus ou moins, quoi faire. Ils doivent juste aller jusqu’où ils doivent être. Il s’agit juste d’attraper la balle, de tirer, de jouer… Pas de se rappeler quel système on est en train de jouer. On fait beaucoup de basket de transition. Il suffit d’aller au bon endroit, et c’est plus simple à comprendre. Dans beaucoup de systèmes, il y a quatre ou cinq mouvements. Quand vous commencez à réfléchir, vous jouez moins bien. Tant que vous ne savez pas tout sur le bout des doigts, c’est compliqué de se concentrer sur le match. Alors que là, c’est facile. » Mike D’Antoni.
Jusqu’au transfert de Clint Capela, les Rockets jouaient beaucoup de pick-and-rolls. Maintenant qu’il n’y a plus de vrais pivots dans l’effectif, il suffit aux joueurs de se poster dans les bonnes positions et de laisser le porteur de balle, James Harden ou Russell Westbrook, créer du jeu.
« On écarte la défense et on doit juste se mettre au bon endroit. Nous avons un bon sentiment sur la manière dont on joue, c’est compliqué de défendre quand tout le monde est derrière la ligne à trois points. Normalement, il y a un gars, voire deux, dans la raquette. Quand tout le monde est derrière les trois points, ça met mal à l’aise beaucoup d’intérieurs qui ne sont pas habitués à jouer comme ça. Ça les embrouille. On doit juste continuer à construire là-dessus. Vu toute l’attention qu’attirent Russell et James, je dois m’assurer d’être au bon endroit au bon moment et me mettre en position d’être bon, autant pour moi que pour mes coéquipiers. Parfois, il ne faut pas tirer, mais faire une passe. On fait bien tourner la balle en général, et les gars mettent bien leurs tirs. » Robert Covington.
On verra ce que ça donne en playoffs, mais pour le moment, cela leur permet de garder un rythme de croisière malgré l’arrivée de nouvelles recrues.
« C’est du basket d’équipe. On sait qui sont nous go-to-guy. On se partage la balle, et on aime quand tout le monde est agressif. On prend les shoots qu’il y a, et quand ça rentre, c’est beau. » Jeff Green.
À noter malgré tout que pour la première fois de l’histoire, deux coéquipiers (Harden et Westbrook), cumulent un usage rate (nombre d’actions utilisées par un joueur, c’est à dire qui se termine par une balle perdue, un tir ou des lancers francs par le joueur en question) de plus de 70%.